Que voilà une belle réflexion d'un juge !
1er point : je ne vois pas bien ce que peux être un proxy sans cache : s'il n'y a pas de cache c'est que les pages sont bien à jour car en direct.
2me point : un cache "cache" les pages en fonction d'informations de la page elle-même et selon des stratégie parfaitement claires et bien documentés.
Notamment il existe des "meta" pour préciser si la page doit être caché ou non (<META HTTP-EQUIV="Pragma" CONTENT="no-cache">) ou pour contrôler l'expiration en cache (<META HTTP-EQUIV="Expires" CONTENT="Mon, 30 Jun 1999 14:30:00">)
Par ailleurs, la stratégie par exemple de Squid est défini en plusieurs endroits (cf
http://www.squid-cache.org/Doc/FAQ/FAQ-12.html#ss12.20, et cf la RFC 2616 §13 qui décrit quels objects sont cacheables)
3me point : je ne connais pas de FAI qui mettraient en place un cache transparent sans en informer ses clients. Le cas contraire provoquerait un tollé.
4me point : un cache est destiné à fournir une page précédemment chargé autant de fois que la validité induite du premier chargement reste correcte.
"cette non précision ... ne permet pas de lever tout doute". Les juges ont le droit et surement le devoir de se poser des questions ... mais aussi ceux d'y répondre. La question est "la page est-elle vraie". L'hypothèse qu'il y ait un proxy à l'insu est fort peu probable mais néanmoins utilisé pour douter et faire douter.
Je ne parlerais pas d'expériences vécues face à des juges (au civil) mais je ne suis guère surpris ...